La princesse blanche



de R.M. Rilke
mis en scéne par P. Labaune
CDN de Valence

La Princesse blanche est une jeune amoureuse qui s'est gardée pure, par-delà onze ans de mariage, pour son amant secret. Un jour enfin, le Prince absent, elle va pouvoir donner le signal convenu à Celui qui vient par la mer et fera d'elle une femme.
Attente, silence et nostalgie de l'absolu marquent le personnage de la Princesse blanche.
La parole de R.M. Rilke rend sensible le recueillement, un échange entre les mots et le silence. Ce sont ces mots, le silence entre les mots et le monde clos autour des mots qu'il s'agit d' interroger, savoir si dans ce vide, dans cet intervalle, dans cette exploration du silence peut naître une présence.

L'analyse du texte et des mouvements des personnages a révélé que toutes les actions de la pièce de Rilke pouvaient se réduire à une ligne, une passerelle entre deux rives, la possibilité de franchir une frontière... et le vide tout autour.
Le travail scénographique s'est construit autour des idées :
- de contraindre les comédiens à jouer sur une ligne
- du traitement du vide
- de la frontière
Ceci s'est traduit plastiquement par un dispositif scénographique composé d'un revêtement de sol noir laqué ( un trou béant dans lequel les comédiens se reflétaient mais aussi se perdaient ), d'une passerelle qui traversait le plateau en diagonale ( seule aire de jeux ), que les comédiens ne pouvaient atteindre que par l'intermédaire d'une porte découpée dans un tulle ( passer la frontière entre dedans et dehors ).